La technique de Baux

 

j’ai déjà parlé dans une précédente vidéo du calcule de la SCB, la surface corporelle brûlée, que l’on peut aussi nommer TBSA, pour total body surface area. On avait abordé  ensemble la technique des 9 de Wallace, très utile pour rapidement avoir une estimation de la surface atteinte.

 

Aujourd'hui je vais vous parler d’une autre méthode utilisée dans l'évaluation d'une brûlure, La technique de Baux. 

Complémentaire à celle des 9 de Wallace, celle-ci a pour objectif d’évaluer rapidement le pronostic vital d’un brûlé, autrement dit ses chances de survie. 

 

Le professeur Serge Baux, ancien chef du service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique de l'hôpital Rothschild à Paris, est à l’origine de cette méthode simple à retenir.

 

Elle tient compte de plusieurs facteurs, l’âge du patient, la surface et la profondeur de la brûlure (la profondeur car cette technique est utilisée à partir du second degré intermédiaire) et d’éventuelles tares associées comme par exemple le diabète, des problèmes de cœur etc.

 

La règle est extrêmement simple, on additionne l’âge du patient à la surface corporelle brûlée et l’on ajoute 15 si il y a existence d’une tare avérée. Si l’indice ainsi obtenu dépasse 100, alors le pronostic vital est très fortement engagé.  

 

Prenons un exemple: Un patient de 60 ans brûlé sur 10% du corps et souffrant d’insuffisance cardiaque, cela nous donne 60 + 10 + 15, ce qui nous donne un indice de 85, le pronostic vital n’est pas engagé.

 

Si l’on prend comme autre exemple mon propre cas : patient de 9 ans brûlé sur 97% de la SCB et n’ayant aucune pathologie associée, cela nous donne 9 + 97, avec un indice de 107 le pronostic vital est compromis et la mort probable.

 

La technique de Baux, au-delà d’estimer approximativement les chances de survie d’un patient, permet d’estimer le type de prise en charge à effectuer pour le traitement.

En fonction de l’indice et de la gravité, la prise en charge pourra être fait dans un centre de grands brûlés, dans un service de chirurgie plastique ou encore en ambulatoire